Voici 70 ans l’ALAT prend son envol avec les MS 500

Départ d’une évacuation sanitaire pour ce MS 500 en indochine (photo ECPA).

L’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT) fête ses 70 ans cette année. Une naissance officielle est entérinée par l’instruction ministérielle n°3687/EMA/10 en date du 22 novembre 1954 qui crée un commandement de l’aviation légère de l’armée de terre (COMALAT) rassemblant sous les ordres d’un général les groupes aériens d’observation d’artillerie (GAOA) qui dépendaient de l’artillerie et le groupement des hélicoptères n°1 formé en Indochine.  Surtout associée aux hélicoptères, cette arme a débuté ses opérations avec des avions Morane-Saulnier. Il s’agit plus particulièrement des MS 500 (à moteur Argus de 240 ch), le Fieseler Fi-156 Storch que Morane-Saulnier a construit pour l’occupant à Puteaux, avant de poursuivre la production à la Libération pour le compte de l’armée française. Une production problématique après-guerre, car la France manque de tout, mais cette activité permet de maintenir l’emploi à l’usine Morane-Saulnier de Puteaux qui compte alors plus de 600 personnes. Remotorisé à l’épuisement du stock de moteurs allemands, le MS 500 évolue en MS 502 (moteur Salmson de 230 ch). Baptisés officiellement « Criquet » et officieusement « Trapanelle » par ses utilisateurs, 40 MS 500 d’entre eux appartenant à l’Armée de l’Air, mis à disposition des GAOA en Indochine sont ainsi reversés à la nouvelle arme. Beaucoup d’appareils ont été perdus au combat et les survivants sont très fatigués. Une fois revenus en Europe, les survivants vont surtout servir à l’instruction des équipages au sein dans les centres de formation de la nouvelle arme à Nancy et à Mayence.

Capable de se maintenir en l’air à 75 km/h et d’opérer sur des pistes de fortune de 60 m, donc au plus près des troupes au sol, le MS 500 permettaient missions d’observation , de réglage d’artillerie et aussi d’évacuation sanitaire.  Des caractéristiques dues aux impressionnants dispositifs hypersustentateurs – becs de bord d’attaque et volets à double fente – qui inspireront ceux du MS 1500 « Epervier » et de la famille Rallye. 

Remerciements à Michel Tonelli, co-auteur avec Pierre Guérin, du livre « L’aviation légère de l’armée de terre à Nancy » (*)
 

 
(*) Livre disponible auprès de l’association   » les bérets bleus de Nancy  » 
Michel TONELLI 38, rue Galilée 54710 LUDRES
Tel : 06 87 83 79 56
micheltonelli.livrealat@free.fr

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